Voici mon ressentiment lors de mon premier voyage bénévole au Vietnam.
Ce n’est pas la 1ère fois que je retourne dans mon pays natal et pourtant, cette fois, je le vois sous une autre perspective.
Grâce à l’association « Les lampions », j’ai pu voir la vraie vie des orphelins, des enfants malades de mon pays.
Orphelinat Thiên An
Les enfants étaient très contents de voir les gens de l’extérieur. Timidement, ils essayaient de s’approcher de nous, nous touchaient, voulaient nous montrer des choses.
Comme c’est la 1ère fois que je rends visite à un orphelinat, ça m’a fait beaucoup de peine. J’avais l’impression de vivre jusqu’ici dans un rêve. Je ne pouvais pas imaginer la vie de ces enfants sans l’aide des associations.
Parmi ces enfants, quelques-uns ont encore des parents, mais ces derniers n’arrivent pas à les élever. Ils les envoient à l’orphelinat où ils peuvent être pris en charge et surtout aller à l’école, même si la discipline y semble bien stricte.
J’ai l’impression que l’éducation actuelle est encore à « l’ancienne », avec un manque de souplesse, de raisonnement sans laisser l’enfant s’exprimer.
J’espère qu’avec l’aide des associations que ces enfants arriveront à terminer leurs études, à trouver un travail convenable et par la suite pourront peut-être aider d’autres enfants.
Hôpital central de Huê
Lors de notre première arrivée au service des enfants malades avec Dr Hai, beaucoup d’enfants descendent nous voir. Ils n’ont, pour la plupart, plus de cheveux et certains ont encore des perfusions aux bras.
Ils sont très contents de nous voir, nous montrent leurs coloriages mais dès qu’on leur demande de participer à un jeu, ils s’en vont au fur et à mesure. Est-ce par peur ? ou parce qu’ils doivent retourner à leur traitement ? Nous sommes un peu découragées.
Au 2ème jour, nous sommes venues avec des friandises avec lesquelles ils se sont bien régalés et nous ont montré qu’ils sont contents pour un petit rien.
Nous leur avons proposé des jeux de société et leur avons expliqué la règle du jeu. Certains comprennent très vite. Peut-être y ont-ils déjà joué ? Les plus grands parlent même anglais avec Soazig quand je suis occupée avec les autres.
Parmi ces enfants, certains ont déjà subi 4 à 5 opérations pour une tumeur au cerveau. Comme cette jeune fille de 13 ans qui présente les nombreuses traces de l’opération sur sa tête. Elle nous raconte, les larmes aux yeux, qu’elle est hospitalisée depuis plus d’un an. Accompagnée de sa grand-mère qui reste en permanence avec elle, elle n’a pas pu revoir ses parents car ils doivent travailler pour pouvoir payer les frais d’hôpital. Je ne sais pas comment la consoler à part lui promettre de la revoir l’année prochaine et lui souhaite bon courage et bonne guérison.
J’espère pouvoir tenir ma promesse.
Voyant tous ces cas, il faut estimer qu’on a de la chance de vivre en France où les maladies graves tels que cancer sont bien pris en charge à 100%, où on ne manque de rien.
Điệp
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