Lundi 21 octobre 2024.
Cet après-midi là, Oanh, une dame vietnamienne qui nous accompagne pendant tout notre séjour au Vietnam, nous emmène voir deux adolescentes qu’elle souhaite aider. Nous sommes donc six (Emilie, Hélène, Oanh, Diep, le chauffeur de taxi et moi).
Nous partons en taxi de notre hôtel vers Giai Xan, Huyen phong dien, ville de can Tho.
La route est de plus en plus étroite et il faut se frayer un chemin au départ avec les échoppes de chaque côté de la route et les nombreux scooters. Puis il n’y a plus de petits magasins le long de la route mais seulement des maisons et des abris de fortune faits de simples tôles ou de branches d’arbres.
À un certain moment, deux véhicules ne peuvent plus se croiser. Nous devons laisser le taxi qui nous attendra pour finir le trajet à pied et en scooter. Nous sommes plusieurs donc nous avons plusieurs chauffeurs qui passent nous chercher en scooter.
Ces deux jeunes filles, Hien et Uyen sont âgées de 15 et de 13 ans. Elles ont perdu leur papa d’un cancer il y a une dizaine d’années et viennent de perdre leur maman il y a quatre mois qui est décédée d’un cancer également.
Celle qui m’a conduite en scooter, c’est l’aînée.
Elles vivaient précédemment dans une chaumière couverte d’un toit en tôle et en feuilles de cocotier (cloisons et murs aussi) sans porte véritable. En effet, la porte elle aussi était en feuille de cocotier, ce qui n’était pas sûr.
Elles vivent ensemble et leur tante s’occupe d’elles car elle habite à côté.
Grâce à l’association, par le biais d’Oanh, elles ont pu avoir un toit décent.
Elles ont désormais (depuis environ trois semaines) une maison en dur avec une fenêtre et une porte. Reste à aménager et à meubler cette maison car elles dorment à même le sol sans matelas.
L’association leur offre donc en premier lieu un lit et un matelas. Oanh a des amis enseignants dans l’école de ces deux filles. Ce sont eux qui ont appelé Oanh à l’aide car ils savent qu’elle peut servir d’intermédiaire, qu’elle a des relations et fait souvent de bonnes actions.
C’est la première fois qu’Oanh les rencontre tout comme nous.
La rencontre est très brève, elles nous accueillent devant leur maison avec leur tante. Elles nous servent le thé et nous invitent à manger une friandise à base de pistache.
Nous repartons 5 à 10 minutes plus tard.
Font-elles semblant de ne pas comprendre que le sac de cadeaux, c’est pour elles ? Toujours est-il qu’elles courent derrière la moto pour nous dire que nous avons oublié ce sac et on leur redit que c’est pour elles.
Je demande à Oanh comment elles font pour vivre et se nourrir.
Oanh m’indique qu’elles ont une petite somme d’argent car des personnes ont donné de l’argent lors des funérailles et les voisins sont également généreux.
Par expérience Oanh sait que ces deux jeunes filles doivent continuer d’apprendre et d’étudier.
Le montant nécessaire pour les aider correspond à environ 400 euros par an pour les deux orphelines.
Elles sont ravies que nous soyons venus les voir même si elles sont restées timides et impassibles.
L’association va aider ces deux jeunes filles grâce aux dons annuels des donateurs. En tant que bénévoles de l’association, on espère surtout qu’elles continueront à étudier pour avoir un métier et assurer leur avenir. On leur apprend à être indépendantes. Pour l’instant, elles ont déjà une idée de ce qu’elles aimeraient faire plus tard, l’aînée souhaite étudier l’anglais pour l’enseigner ou travailler dans le tourisme, la cadette quant à elle souhaite devenir policier.
Soazig
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