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Que dire de l'architecture… par Eve Vassil

Bonjour, je suis Eve, la fille de Sylviane, qui les a accompagnées durant ces trois semaines en immersion, mission juin 2025.

J’aimerais pour ma part vous parler du patrimoine culturel, de l’architecture de ce beau pays qui m’a beaucoup marqué, du Sud au Nord, comme notre périple.

Pour commencer, je veux vous parler de Cần Thơ, ville au cœur du delta du Mékong. Là-bas, les constructions ne se limitent pas au terrestre : maisons flottantes ou sur pilotis le long du fleuve, mais aussi directement à Cai Rang, le plus grand marché flottant du Mékong.

Maison sur pilotis 

                                                   

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Maison flottante composée de bateaux reliés entre eux


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Les agriculteurs venant souvent de loin pour vendre leurs produits, certains aménagent leurs bateaux en véritables lieux de vie, emmenant femmes, enfants et animaux de compagnie.

On y retrouve des endroits réservés pour le stock de marchandises, pour une petite cuisine et lieux de repos. Nous avons eu l’opportunité de monter sur l’une de ces installations grâce à notre guide. Lui-même enfant sur ces bateaux, il nous a expliqué que c’était une vie très rude, sans électricité ni eau courante, et sans accès aux commodités de la ville ni aux études pour les enfants. De plus en plus de Vietnamiens abandonnent ce mode de vie, qui est devenu trop rude et moins rémunérateur, avec un marché qui a diminué en fréquentation depuis plusieurs années, dû au développement de routes de commerce terrestre.                                                     

Zone de stockage dans la cale d’un bateau


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Animaux de compagnie gardés dans un bateau 

(grenouilles, canards, poissons rouges et carpes)


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Ensuite, j’aimerais vous emmener à l’ancienne capitale impériale, Huế, qui est très riche architecturalement. Il faut dire que la dernière lignée impériale ne remonte à pas si longtemps et que cela a permis l’entretien jusqu’à notre époque des palais et des tombeaux royaux.

Comment ne pas s’émerveiller à l’intérieur de la Cité Impériale, construite en 1802, devant des bâtiments aux noms tout aussi grandioses : « Palais de l’Harmonie

Suprême », « Esplanade des Grandes Salutations », « Pavillon de la Splendeur ».

 

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Pagode du trône royal


Les symboles du dragon (l’autorité royale, le roi), du phénix (la vertu et la grâce, la reine), du qilin (la protection) et de la tortue (la longévité et la sagesse) se retrouvent le long des escaliers menant aux pavillons, intégrés dans les mosaïques des murs ou encore en ornements sur les toits. Ils permettaient aussi d’identifier l’appartenance de certains pavillons, comme étant ceux du trône royal ou des appartements de la reine.


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Qilin protégeant l’entrée                                                                            

Une des portes de la cité impériale

 

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Les tombeaux à l’extérieur de la Cité Impériale m’ont également énormément marqué, en particulier celui de l’empereur Khải Định (1885-1925). L’empereur, qui admirait l’architecture française, a fait construire son tombeau en mélangeant le style asiatique et européen, qui est assez flagrant. On y retrouve des inspirations gothiques, romanes, hindouistes et bouddhistes.



Tam Quan

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Pavillon de la stèle avec des détails de dragons et chauve-souris

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Bâtiment principal d’inspiration européen, contenant la tombe de l’empereur

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Pour y accéder, on passe à travers une arche à trois entrées (Tam Quan) définies pour chaque caste sociale, surmontées des « perles ou soleils enflammées » entourées de deux dragons, symbolisant la protection du lieu, la prospérité, la paix et la sagesse spirituelle.

On traverse ensuite une cour encadrée de statues représentant la garde d’honneur, et on passe à côté du « pavillon de la stèle », qui, comme son nom l’indique, est un manuscrit qui témoigne de la vie et du règne du défunt empereur. Ce monument est très sombre et contraste avec la blancheur du dallage et du mausolée derrière.

Magnifiquement décoré de dragons sculptés, on y retrouve aussi des bas-reliefs de chauvesouris, symbolisant la bénédiction et la prospérité, ce qui m’a beaucoup surpris, car c’est un animal que je n’avais jamais vu représenté en sculpture.




Dans l’ensemble, ce lieu vu de l’extérieur est très monochrome et ressort par rapport au vert de la montagne luxuriante dans lequel il est installé, ce qui est surprenant après avoir visité d’autres tombeaux qui eux sont colorés de rouge, de jaune, de vert, de bleu, de blanc et de doré.

Le mausolée est construit avec du ciment, du fer et de l’acier de France, et le toit est fait d’ardoise d’Angers.


Neuf dragons cachés dans les nuages

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Tombe de Khải Định avec un soleil couchant en céramique en arrière-plan et statue en bronze coulée à Marseille

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Pagode de la Dame Céleste

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À l’intérieur, le contraste avec l’extérieur est frappant : tout est entièrement recouvert de mosaïques colorées, faite de céramique, porcelaine chinoise et de verre coloré japonais, représentant des fleurs, des animaux, des objets et des symboles religieux.

Le plafond est magnifiquement peint, représentant

« neuf dragons cachés dans les nuages ».

 

Pour terminer, j’aimerais évoquer la « Pagode de la Dame Céleste » (Thiên Mụ) et sa fameuse tour (Phước Duyên). Construite en 1601 sur les ruines d’un ancien temple dédié à Shiva, elle surplombe la rivière des parfums et offre une vue saisissante de son cheminement à travers les montagnes.

La tour, construite elle en 1844, est faite de briques non cuites et de pierres de taille, mesure 21 mètres de hauteur et est composée de 7 étages, qui représenteraient les 7 réincarnations de Bouddha, le dernier étage représentant la dernière étape, le nirvana. La tour est entourée de petits pavillons qui accueillent les rites religieux des moines bouddhistes sur place, et différents symboles comme la statue d’une tortue en marbre et une cloche géante en bronze, très précieux pour les vietnamiens. Il règne une paix, une sérénité et un calme certain.

 

De Cần Thơ à Huế, l’architecture vietnamienne m’a surpris et émerveillé, entre traditions, adaptation, spiritualité et m’a vraiment fait l’effet d’un miroir du passé sur les modes de vie d’un pays qui était jusqu’en 1955 encore un empire puissant, mais aussi de la force de la volonté des vietnamiens. Les détails dans les sculptures sont nombreux et impressionnants, et témoignent de la grande sensibilité et maitrise des artisans de l’époque.

 

 

 
 
 

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