Oanh est une jeune femme vietnamienne qui depuis 4 ans vient en aide aux
enfants en difficulté.
De bouche à oreille, elle se voit présenter des enfants vivant dans des familles très pauvres qui lui demandent de les aider à aller à l’école et d’améliorer leur triste quotidien.
Pour cela, elle utilise les bénéfices tirés de la gestion de quatre cantines d’entreprise. Elle rêve de faire construire une grande maison pour recevoir les plus démunis et surtout ceux qui habitent loin de l’école. Mais l’argent lui manque…
Actuellement, elle arrive à soutenir financièrement une quarantaine d’enfants sur Can Tho et ses environs.
C’est ainsi qu’elle nous entraîne chez Thien, fillette de 11 ans qui vit avec son grand-père aveugle dans une petite maison vétuste en briques et tôle ondulée de 10 m². Elle profite de notre visite pour lui remettre ses manuels et fournitures scolaires pour la prochaine rentrée. Dans sa chambre, petite pièce de 4m², un trou dans le mur laisse renter lumière et soleil la journée, moustiques et violeurs la nuit venue.
C’est ainsi qu’une nuit, réveillé par le bruit, son grand-père a réussi à chasser un homme qui s’était introduit par le trou avec l’intention d’abuser d’elle. Maintenant Thien a peur, son grand-père également, vu son âge et son handicap.
« La prochaine fois, je ne pourrai peut être rien faire ! » se dit-il désespéré. Oanh se propose de l’aider financièrement à fermer ce trou par une fenêtre afin de dissuader voleurs et violeurs.
Moins d’1 m² de verre et de métal pour permettre à Thien de ne plus passer la nuit sans dormir à l’affût des bruits et des silhouettes suspectes, la peur au ventre, à se rappeler cette nuit horrible.
Moins d’1 m² pour l’empêcher de s’endormir sur sa chaise à l’école le lendemain.
Moins d’1m² pour ne pas subir le pire…
Juste une simple fenêtre… pour changer le cours d’une vie.
Françoise